Convoi N° 5 du 28 juin 1942

BALDERMANN Lazare

Le convoi part de Beaune-la-Rolande le 28 juin, avec 1004 hommes et 34 femmes. La majorité des hommes compris dans ce convoi sont enregistrés parmi les juifs appréhendés en mai 1941. Afin de remplir l’effectif du convoi, 108 personnes, dont 38 femmes, sont arrêtées. Un rapport préparé par le Kommander de la Sipo-SD à Orléans pour le commandement militaire en France le 29 juin (un jour après la déportation) signale qu’en raison du nombre élevé de mariages mixtes parmi les internés dans le camp de Beaune-la-Rolande, l’administration française n’a pas réussi à atteindre le chiffre de 1000 personnes pour la déportation prévue. Par conséquent, des arrestations ont eu lieu dans la région d’Orléans et 34 Juives et 73 Juifs furent arrêtés et compris dans le convoi. Il y avait parmi ces Juifs des citoyens français. Malgré la tentative du préfet Jacques Martin-Sané de faire retirer ces Juifs de nationalité française, ses demandes ont été rejetées et la décision fut prise d’inclure les citoyens français dans ce convoi.

Le train spécial N.815 de travailleurs juifs vers Auschwitz devait quitter Beaune-la-Rolande à 5 h 20, s’arrêter à Malesherbes entre 6 h 45 et 6 h 58, à Montereau entre 8 h 10-8 h 34, à Flamboin entre 9 h 22 et 9 h 27, à Troyes entre 11 h 35 et 11 h 49, à Brienne-le-Château entre 13 h 07 et 13 h 10, à Valentigny entre 13 h 24 et 13 h 25, à Montier en Der entre 13 h 58 et 14 h 01, à Éclaron entre 14 h 42 et 14 h 43, à St-Dizier entre 15 h 14 et 15 h 29, à Revigny entre 16 h2 9 et 1632, à Bar-le-Duc entre 17 h 05 et 17 h 15, à Lérouville entre 18 h 39 et 18 h 44 et à la frontière à Neuburg (Novéant-sur-Moselle) entre 19 h 57 à 20 h 20. Le train pouvait transporter jusqu’à 350 tonnes et rouler à une vitesse de 80 km/h. Il était composé d’une locomotive, de dix wagons de marchandises et d’un wagon-lit. Il devait être prêt sur la plateforme, trois heures avant l’heure prévue de départ.

Par conséquent, les convois précédents, y compris celui du 28 juin 1942, ont probablement emprunté le trajet suivant, une fois qu’ils passèrent la frontière franco-allemande: Saarbrücken, Frankfurt-Main, Dresden, Görlitz, Nysa, et Katowice avant d’arriver à Auschwitz.

À leur arrivée à Auschwitz le 30 juin, les déportés sont sélectionnés pour les travaux forcés. Les hommes sont tatoués des numéros 42777 à 43780 [Baldermann a le numéro 42806] tandis que les femmes reçoivent les numéros 8051 à 8084. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 55 rescapés de ce convoi en 1945. (Yad Vashem)

Un commentaire sur “Convoi N° 5 du 28 juin 1942

  1. Brousse yvonne dit :

    Bonjour, j’ai rechercher toute ma vie un jeune homme du camp que ma mère a fait échapper à ce convoi son nom est Jacques TOBS j’ai, un jour lu son nom sur une fiche d’appel …quelqu’un a-t-il des nouvelles de ce jeune homme qui doit approcher des 95 ans maintenant Merci de tout cœur de me contacter si vous avez eu des nouvelles je sais par une dame qu’il avait envoyé un paquet chez le boucher de Beaune ….c’est tout

Laisser un commentaire