Convoi N° 52 du 23 mars 1943

ROSENBERG Claude Bernard

ROSENBERG Eliane Blanche

ROSENBERG Fanny née SZAWEC

ZAYDENFELD Herman

À 6 h 30 le 23 mars, 40 gendarmes sont sur place au camp de Drancy. Ils embarquent les Juifs dans des autobus. Cinquante gendarmes supplémentaires les attendent à la gare de Drancy. Vers 8 h 00, Jean François, directeur de la police générale, se présente à la gare et rappelle aux Allemands que le régime de Vichy n’a toujours pas autorisé la déportation des citoyens français, par conséquent les forces françaises ne surveilleront pas le convoi. Les gendarmes demeurent par contre à la gare jusqu’au départ du train et avec les forces allemandes forcent les Juifs à embarquer dans les wagons. Le train est escorté par trente hommes de l’Orpo (Ordnungspolizei, la police d’ordre) et non pas des gendarmes français.

Le 23 mars, 1943 à 9 h 42, le train désigné 901 part de la gare du Bourget-Drancy avec 994 Juifs à bord. Ce convoi est un des deux convois dirigés vers le camp d’extermination de Sobibor. L’oberleutnant Uhlemann est chargé de l’escorte du train. Les déportés sont munis de quelques provisions.

Ce convoi prend vraisemblablement le trajet suivant : Le Bourget-Drancy, Bobigny, Noisy-le-Sec, Épernay, Châlons-sur-Marne, Révigny, Bar-le-Duc, Lerouville, Novéant-sur-Moselle (Neuburg) (la frontière avec l’Allemagne depuis 1940). À la frontière, la Schupo (Schutzpolizei Kommando) prend la responsabilité de la surveillance du train qui continue le trajet probablement en passant par Metz, Saarbruecken, Mannheim, Frankfurt/Main, Fulda, Erfurt, Leipzig, Dresden, Görlitz, Liegnitz (Legnica), Breslau, Oels, Konstadt, Kreuzburg, Czestochowa, Kielce, Skarysko-Kamienna, Radom, Lublin, Chelm, Sobibor.

En 1945, il n’y avait aucun rescapé de ce convoi. (Yad Vashem)

2 commentaires sur “Convoi N° 52 du 23 mars 1943

  1. Tangy Claire dit :

    Mon arrière-grand-père, Moïse Lellouche (1867-1943) a été arrêté à Marseille, durant les rafles de janvier 43. Il a été arrêté avec son épouse Clelia Sitri, celle-ci a demandé à un policier français, dans le bus qui les emmenait, si elle pouvait aller aux toilettes. Ce policier l’a laissée descendre en lui disant de fuir et de ne pas remonter dans le bus. C’est ainsi qu’elle a été sauvée. Moïse Lellouche, quant à lui, n’est évidemment pas revenu.

  2. Dubois Christian dit :

    Mon grand-père Jules Salomonovitch (1891-1943) arrêté à Lyon sous une autre identité par une rafle dans un hôtel où il était avec sa compagne qui elle était Française. Déclaré comme Juif-Polonais, il fut transféré à Drancy et déporté par le convoi 52 vers Sobibor. Entre 1910 année ou il s’engagea dans la légion avec ses frères jusqu’en 1920. Retour en France après la bataille de Varsovie.

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